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LES ÎLES MAGINAIRES

L'histoire...

A propos de la Cie Fredandco
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“Lorsque le navigateur Joseph Errantz (forcément égaré), partit pour rejoindre le Cap de Bonne-Espérance, il fut le premier surpris de découvrir ce qu’il prit, tout d’abord, pour un phare non répertorié sur les cartes.

À mesure de l’approche du navire, sa vue réussit de mieux en mieux à discerner ce qui était, non pas, une lumière unique, mais une multitude de petits faisceaux naissants et disparaissants tour à tour.

 

Juste avant le lever du soleil, il débarqua prudemment sur une toute petite île, pour ainsi dire, une île minuscule.

Il lui semblait même, qu’elle rapetissait à vue d’œil et l'eau commençait déjà à lui lécher les orteils.

 

Quelques plantes curieuses trônaient au centre de l’île. Un cœur de lumière semblait battre au centre de chacune d'elle, d'une lumière étrange et déclinante qui s’estompait avec les premiers rayons du soleil.  

 

L’eau montait encore et, lorsqu’il prit la décision de rejoindre son bateau, elle lui arrivait aux genoux.

Il s’accouda au bastingage et son dernier geste fût alors de recueillir, comme l’on ramasserait des nénuphars de lumière, les dernières fleurs hors de l’eau.

 

Son geste fut tendre, il ramassa une fleur blanche pour la nuit, une jaune pour le jour, un pistil pour l’été et une graine pour l’avenir.

Il les rangea délicatement dans ses  poches intérieures, pour les sentir proches de lui, en se disant « ma chaleur les tiendra en vie ».

 

Les Îles Maginaires, 2005

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